Mise au point
Allergie aux protéines du lait de vache : guide pratique de la réintroduction des protéines du lait de vache : quand, comment réintroduireCow's milk protein allergy: A practical guide to the reintroduction of cow's milk proteins–when and how it should be reintroduced

https://doi.org/10.1016/j.reval.2018.11.006Get rights and content

Résumé

Une fois le diagnostic d’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) effectué se posent les questions du moment et des modalités de la réintroduction. Les connaissances actuelles permettent de proposer des prises en charge adaptées à la diversité des tableaux cliniques de l’APLV. Après avoir rappelé les acquis récents dans les différentes formes d’APLV, envisagé les connaissances actuelles sur l’immunothérapie au lait de vache, nous proposerons des attitudes pratiques sur les indications et les modalités de réintroduction dans les APLV de forme non IgE médiée et IgE médiée. Cet article reflète l’analyse récente de la littérature et les expériences des différents contributeurs.

Abstract

Once cow's milk protein allergy (CMA) has been diagnosed, the question is when and how it should be reintroduced. Current knowledge makes it possible to offer treatments suited to the diversity of clinical presentations. After a summary analysis of recent advances in different forms of CMA, based on current knowledge about cow's milk immunotherapy, we propose practical approaches for indications and reintroduction methods in both non-IgE-mediated and IgE-mediated CMA. This article reflects a recent literature analysis as well as the experiences of various contributors.

Introduction

L’allergie aux protéines du lait de vache (APLV) est très fréquente dans les premières années de vie [1]. Elle débute le plus souvent dans les 6 premiers mois, rarement après 12 mois. Dans la première année de vie, elle toucherait 1,8 à 7,5 % des enfants, selon les séries et les pays. Cette disparité de prévalence est en partie liée aux critères diagnostiques retenus [2], [3].
Une fois le diagnostic d’APLV effectué, le régime d’éviction institué, se posent les questions du moment et des modalités de la réintroduction des produits à base de protéines du lait de vache.
Les connaissances actuelles permettent de proposer des prises en charge adaptées à la diversité des tableaux cliniques de l’APLV et à leur évolution sous régime d’éviction, dans le cadre d’une prise en charge personnalisée.
Après avoir rappelé les acquis récents dans les différentes formes d’APLV, envisagé les connaissances actuelles sur l’immunothérapie au lait de vache, nous proposerons des attitudes pratiques sur les indications et les modalités de réintroduction dans les APLV de forme non IgE médiée et IgE médiée.
Cet article reflète l’analyse récente de la littérature et les expériences des différents contributeurs, allergologues pédiatres, gastroentérologues pédiatres, pédiatres généralistes, diététicienne.
La nécessité de systématisation entraînera inévitablement des simplifications. Nous essaierons de rester proche de la pratique clinique et d’envisager la majorité des situations que rencontre le médecin prenant en charge des enfants avec APLV. Nous n’aborderons pas la prise en charge des œsophagites à éosinophiles qui sort du domaine de la pratique courante.

Section snippets

Les différentes formes d’allergies aux protéines du lait de vache

On distingue différents types d’APLV en fonction du délai d’apparition des manifestations allergiques : immédiates et semi-retardées ou retardées. Dans les APLV immédiates ou IgE médiées, les symptômes apparaissent habituellement dans les minutes suivant l’ingestion, au maximum dans les 2–3 heures. Dans les APLV semi-retardées ou retardées ou non IgE médiées, les symptômes sont plus tardifs, au moins 2 heures après l’ingestion, souvent plusieurs jours.
Dans les formes IgE médiées, le spectre des

Traitements, ce qui a changé

Les différentes prises en charge des APLV sont détaillées dans le chapitre suivant. Nous aborderons ici ce qui est nouveau dans la prise en charge des APLV : l’immunothérapie orale (ITO).

Prise en charge en pratique

La prise en charge d’un nourrisson ou enfant présentant une APLV persistante dépend de plusieurs facteurs :
  • type d’allergie alimentaire, IgE ou non IgE médiée ;
  • réaction lors d’éventuelles prises accidentelles ;
  • âge de l’enfant ;
  • évolution des tests cutanés et des IgE spécifiques ;
  • souhait de la famille ;
  • capacité des parents à mener le traitement proposé ;
  • effets secondaires quand l’ITO est initiée.
Plusieurs solutions sont possibles :
  • poursuite de l’éviction, et ré-évaluer à distance ;
  • TPO au lait cru

Déclaration de liens d’intérêts

Pour tous les auteurs : intervention ponctuelle, Laboratoires Mead Jonhson pour le support à l’organisation dans la rédaction de ce guide.
E. B. Interventions ponctuelles conférences Laboratoires DBV, Nutricia, Mead Jonhson.
A. D. Interventions ponctuelles Laboratoires DBV, Mead Jonhson.
J. L. Interventions ponctuelles Laboratoires Lactalis, Nutricia, Mead Jonhson.
P.T. Interventions ponctuelles Laboratoires Blédina, Mead Johnson, Nestlé, Novalac, Nutricia, Sodilac.
Pour tous les autres auteurs :

Remerciements

Aux laboratoires Mead Jonhson qui ont facilité la rédaction de ce guide.

Références (21)

There are more references available in the full text version of this article.

Cited by (6)

  • Food allergy in children: Avoid pitfalls in diagnosis

    2023, Revue Francaise d'Allergologie
  • Oral food challenge: Indications

    2021, Revue Francaise d'Allergologie
  • Oral immunotherapy to food (OIT) in reasoned practice

    2020, Revue Francaise d'Allergologie
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